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Karel
V van Frankrijk (Vincennes, 21 januari 1338 - kasteel van Beauté,
16 september 1380[1]), bijgenaamd de Wijze (Frans: Charles le Sage), was
koning van Frankrijk van 1364 tot aan zijn dood in 1380 en een lid van
het huis Valois. Karel was de eerstgeborene zoon van Jan II van Frankrijk
(1319-1364), koning van Frankrijk en Bonne van Luxemburg (1315-1349),
dochter van de graaf van Luxemburg. Zijn heerschappij was een hoogtepunt
voor Frankrijk tijdens de Honderdjarige Oorlog, met zijn legers die veel
van de gebieden herstelden die afgestaan waren aan Eduard III van Engeland
bij het Verdrag van Brétigny in 1360.
Broers:
- Filips de Stoute, ondersteunt hem aanmerkelijk in zijn militaire campagnes
- Jean de Berry
Son règne marque
la fin de la première partie de la guerre de Cent Ans : il réussit
à récupérer la quasi-totalité des terres perdues
par ses prédécesseurs, restaure l'autorité de l'État
et relève le royaume de ses ruines.
Il est, un temps, proche du mouvement réformateur. En 1357, il
se retrouve à la tête d'une monarchie contrôlée,
alors que son père Jean le Bon est prisonnier des Anglais. Bien
que confronté aux ambitions de Charles de Navarre et aux manœuvres
d'Étienne Marcel, il sauve la couronne des Valois alors que le
pays sombre dans la guerre civile. Sacré en 1364, il restaure l'autorité
royale en la fondant sur l'État de droit et en poursuivant la politique
de monnaie forte instaurée par les conseillers de son père.
Ce faisant, un parallèle s'établit entre son règne
et celui de saint Louis, qui reste la référence du bon gouvernement
pour l'époque.
Il formalise la décentralisation
du pouvoir par la politique des apanages sur lesquels il garde autorité
en les finançant grâce à l'instauration d'impôts
durables.
Ces nouvelles ressources lui permettent de doter la France d'une armée
permanente qui, associée aux armées de ses frères,Filips
et Jean, permet de se débarrasser des Grandes Compagnies qui ruinent
le pays, puis de vaincre les Anglais.
Cette victoire est aussi acquise par les succès diplomatiques qu'il
obtient en retournant les vassaux gascons favorables à l'Angleterre
et en isolant celle-ci du reste de l'Europe. Cette reconquête s'effectue
en grande partie en encourageant le sentiment national naissant, transformant
les Anglais en envahisseurs.
Son règne est enfin marqué par le grand Schisme d'Occident,
qu'il n'a pas pu ou voulu empêcher.
Papal schism
In 1376, Pope Gregory XI, fearing
a loss of the Papal States, decided to move his court back to Rome after
nearly 70 years in Avignon. Charles, hoping to maintain French influence
over the papacy, tried to persuade Pope Gregory to remain in France, arguing
that "Rome is wherever the Pope happens to be." Gregory refused.
The Pope died in March, 1378. When cardinals gathered to elect a successor,
a Roman mob, concerned that the predominantly French college would elect
a French pope who would bring the papacy back to Avignon, surrounded the
Vatican and demanded the election of a Roman.
Urbanus VI - Clemens VII
On 9 April, the cardinals
elected Bartolomeo Prigamo, Archbishop of Bari and a commoner by birth,
as Pope Urban VI. The new pope quickly alienated his cardinals by criticising
their vices, limiting the areas where they could receive income and even
rising to strike one cardinal before a second restrained him.
The French cardinals left Rome that summer and declared Urban's election
invalid because of mob intimidation (a reason that had not been cited
at the time of the election) and elected Cardinal Robert of Geneva as
Pope Clement VII that September.
The French
cardinals quickly moved to get Charles's support. The theology faculty
of the University of Paris advised Charles not to make a hasty decision,
but he recognised Clement as Pope in November and forbade any obedience
to Urban. Charles's support allowed Clement to survive—he would
not have been able to maintain his position without the aid of the King—and
led to the Papal Schism, which would divide Europe for nearly 40 years.
Historians have severely criticised Charles for allowing the division
to take place. |
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Mission en Normandie:
La Normandie pose
un problème au clan royal. Le duché dépend autant
économiquement des échanges maritimes à travers
la Manche que de ceux par transport fluvial sur la Seine. La Normandie
n'est plus possession anglaise depuis 150 ans, mais les propriétaires
fonciers (nobles et clergé) ont des terres de part et d'autre
de la Manche (depuis la conquête normande de l'Angleterre, puis
par le jeu successif des alliances matrimoniales). Dès lors,
se ranger officiellement derrière l'un ou l'autre souverain pourrait
entraîner une confiscation d'une partie de leurs terres ; c'est
pourquoi la noblesse normande se regroupe en clans solidaires qui lui
permettent de pouvoir faire front. Ainsi obtient-elle des chartes garantissant
au duché une grande autonomie. Raoul de Brienne est un exemple
significatif : il mène une politique étrangère
indépendante, et s'il commande l'armée française
envoyée en Écosse en 1335, c'est en tant que capitaine
général engagé par contrat et non comme l’obligé
du roi.
Toutefois, la noblesse normande n’est pas, et ce depuis longue
date, indemne de divisions ; les comtes de Tancarville et d'Harcourt
se livrent à une guerre sans merci depuis plusieurs générations.
Pour avoir l'appui d'une partie des barons normands, les rois de France
soutiennent les comtes de Tancarville, auxquels ils ont confié
la charge de chambellan de l'Échiquier de Normandie. Cette cour,
qui rend justice de manière indépendante, est une charge
de grande importance et revient pratiquement à celle exercée
par un duc de Normandie. Cependant, afin d’éviter toute
éventuelle allégeance de seigneurs normands à Édouard
III qui, lors de la déclaration de guerre, a fait valoir ses
droits à la couronne de France, Philippe VI a été
contraint de composer avec le clan des d'Hartcourt. Il nomme ainsi Godefroy
de Harcourt, capitaine souverain en Normandie. Logiquement, Jean le
Bon, quand il était duc de Normandie, a lié des liens
étroits avec les Tancarville, qui représentent le clan
loyaliste. Or, le vicomte Jean de Melun a épousé Jeanne,
la seule héritière du comté de Tancarville. Par
la suite, ce sont les Melun-Tancarville qui forment l'ossature du parti
de Jean le Bon, alors que Godefroy de Harcourt est le défenseur
historique des libertés normandes et donc du parti réformateur.
Le rapprochement entre ce dernier et Charles de Navarre, celui-ci se
posant en champion des réformateurs, va de soi.
L’Échiquier de Normandie (xiie siècle) rend justice
en Normandie. La seconde Charte aux Normands de 1339, leur garantit
le droit de ne jamais être cités devant une autre juridiction.
Le 19 novembre 1350, Jean le Bon, à peine sacré roi de
France, fait arrêter puis exécuter Raoul de Brienne, comte
de Guînes et connétable de France. Il semble que celui-ci
devait rendre hommage à Édouard III, ce qui aurait été
catastrophique pour le nouveau roi car aurait ouvert la porte à
d'autres défections vers le camp anglais32. Pour éviter
ces défections éventuelles, l'affaire est réglée
dans le secret. Or, l'opacité totale qui entoure cette exécution
a un effet complètement contre-productif et alimente les rumeurs.
Une grande partie de la noblesse normande et les nombreux soutiens du
connétable se rallient au camp navarrais : les seigneurs normands
et la noblesse du Nord-Ouest (de Picardie, d'Artois, du Vermandois,
du Beauvaisis et de Flandre dont l'économie dépend des
importations de laine anglaise), ainsi que les frères de Picquigny,
fidèles alliés du connétable. Au lendemain de la
mort de ce dernier, Charles le Mauvais écrit au duc de Lancastre,
fils d'Édouard III : « Tous les nobles de Normandie sont
passés avec moi à mort à vie ».
Brillant orateur et habitué à la monarchie contrôlée
par sa fréquentation des cortes navarraises (l’équivalent
des états généraux), Charles le Mauvais se fait
le champion de la réforme d'un État jugé trop arbitraire,
ne laissant plus voix ni à la noblesse ni aux villes (Jean le
Bon gouverne avec un cercle de favoris et d'officiers d’ascendance
parfois roturière). À l'inverse de son père, Charles
V ne considère pas le pouvoir du roi comme légitime, mais
relevant de l’acquis ; il doit, selon lui, s’obtenir grâce
à l'approbation de ses sujets et nécessite une grande
capacité d'écoute. Cette vision des choses lui permet
de se rapprocher des nobles normands et du courant réformateur,
et donc de Charles de Navarre.
La puissance du Navarrais
est telle que, le 8 janvier 1354, il fait assassiner en toute impunité
son rival Charles de la Cerda (le favori du roi), assumant ouvertement
ce crime. Il obtient même, lors du traité de Mantes, des
concessions territoriales et de souveraineté grâce à
la menace d'une alliance avec les Anglais. Mais à Avignon, Français
et Anglais négocient une paix qui empêcherait Charles de
Navarre de compter sur le soutien d'Édouard III et l'éloignerait
définitivement du pouvoir ; il conclut donc avec les Anglais
un traité au terme duquel le royaume de France serait tout simplement
partagé. Un débarquement anglais est prévu pour
la fin de la trêve qui expire le 24 juin 1355.
Le roi Jean missionne le dauphin en mars 1355 pour organiser la défense
de la Normandie, ce qui passe par la levée de l'impôt nécessaire.
La tâche est difficile du fait de l'influence grandissante de
Charles le Mauvais qui, en vertu du traité de Mantes, a un statut
proche de celui de « duc » et, susceptible de s'allier à
Édouard III, peut à tout moment ouvrir les portes de la
Normandie à l'Anglais. Le dauphin sait se faire accepter. Les
Normands rechignent d'autant plus à faire rentrer les taxes que
les Navarrais les y encouragent, mais l'argent récolté
est redistribué aux seigneurs qui ont bien voulu consentir à
tailler leurs sujets. Il reste peu de finances pour équiper des
hommes d'armes, mais le dauphin y gagne des sympathies. Ses capacités
d'écoute lui permettent d'éviter la guerre en obtenant
en juin une réconciliation entre le Navarrais et le roi qui est
scellée par une cérémonie à la cour le 24
septembre 1355. Édouard III prend ombrage du nouveau revirement
de Charles de Navarre (il se méfie désormais de ce concurrent
à la couronne de France trop gourmand et trop retors) : le débarquement
promis n'a pas lieu.
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Duc de Normandie
Le 6 janvier 1356, Charles devient ainsi Charles Ier de Normandie. Mais
Jean le Bon, averti du complot de partage du pays ourdi par Charles le
Mauvais et les Anglais à Avignon, se décide à mettre
le Navarrais hors d'état de nuire.
Le 5 avril 1356, le dauphin Charles a convié en son château
de Rouen toute la noblesse de la province, à commencer par le comte
d'Évreux, Charles le Mauvais, pour fêter son intronisation
en Normandie. La fête bat son plein lorsque surgit Jean II le Bon,
coiffé d'un bassinet et l'épée à la main,
qui vient se saisir de Charles le Mauvais en hurlant : « Que nul
ne bouge s'il ne veut être mort de cette épée! ».
À ses côtés, son frère Philippe d'Orléans,
son fils cadet Louis d'Anjou et ses cousins d'Artois forment une escorte
menaçante. À l'extérieur, une centaine de cavaliers
en armes tiennent le château35. Le roi se dirige vers la table d'honneur,
agrippe le roi de Navarre par le cou et l'arrache violemment de son siège
en hurlant : « Traître, tu n'es pas digne de t'asseoir à
la table de mon fils! ». Colin Doublet, écuyer de Charles
le Mauvais, tire alors son couteau pour protéger son maître,
et menace le souverain. Il est aussitôt appréhendé
par l'escorte royale qui s'empare également du Navarrais35. Excédé
par les complots de son cousin avec les Anglais, le roi laisse éclater
sa colère qui couve depuis la mort, en janvier 1354, de son favori
le connétable Charles d'Espagne.
Article détaillé : Assassinat de Charles de la Cerda.
Arrestation de Charles le Mauvais
Malgré les supplications de son fils qui, à genoux, implore
de ne pas le déshonorer, le roi se tourne vers Jean d'Harcourt,
infatigable défenseur des libertés provinciales, mais qui
a été mêlé à l'assassinat de Charles
de la Cerda. Il lui assène un violent coup de masse d'armes sur
l'épaule avant d'ordonner son arrestation. Le soir même,
le comte d'Harcourt et trois de ses compagnons, dont l'écuyer Doublet,
sont conduits au lieu-dit du Champ du Pardon. En présence du roi,
le bourreau, un criminel libéré pour la circonstance qui
gagne ainsi sa grâce, leur tranche la tête.
Deux jours plus tard, la troupe regagne Paris pour célébrer
la fête de Pâques. Charles le Mauvais est emprisonné
au Louvre, puis au Châtelet. Mais la capitale n'est pas sûre,
aussi est-il finalement transféré à la forteresse
d'Arleux, près de Douai, terre d'Empire40 depuis le mariage en
1324 de Marguerite II de Hainaut avec Louis IV de Wittelsbach, l'empereur
romain germanique.
Incarcéré, Navarre gagne en popularité ; ses partisans
le plaignent et réclament sa liberté. La Normandie gronde
et nombreux sont les barons qui renient l'hommage prêté au
roi de France et se tournent vers Édouard III d'Angleterre. Pour
eux, Jean le Bon a outrepassé ses droits en arrêtant un prince
avec qui il a pourtant signé la paix. Pire encore, ce geste est
perçu par les Navarrais comme le fait d'un roi qui se sait illégitime
et espère éliminer un adversaire dont le seul tort est de
défendre ses droits à la couronne de France. Philippe de
Navarre, frère de Charles le Mauvais, envoie son défi au
roi de France le 28 mai 135641. Les Navarrais, et particulièrement
les seigneurs normands, passent en bloc du côté d'Édouard
III qui, dès le mois de juin, lance ses troupes dans de redoutables
chevauchées, en Normandie et en Guyenne. Le 19 septembre, Jean
le Bon est fait prisonnier par les Anglais, après la défaite
de Poitiers.
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En
1356, la guerre de Cent Ans tourne largement à l'avantage des Anglais.
Le père de Charles et son frère Philippe sont emprisonnés
à Londres. En tant que fils le plus âgé du roi, Charles
doit reprendre en main le royaume. La noblesse française, qui tient
son pouvoir de droit divin et doit donc le justifier sur le champ de bataille,
sort complètement discréditée des désastres
de Crécy et de Poitiers, d'autant que cette période correspond
à une montée en puissance de l'artisanat et du commerce,
et donc des villes, qui n'attendent que l'occasion de revendiquer une
liberté et un pouvoir proportionnels à leur importance économique
au sein de la société (en Angleterre les citadins ont été
en mesure d'imposer la Grande Charte).
Le retour à Paris du dauphin Charles est difficile : il n'a que
18 ans, peu de prestige personnel (d'autant qu'il a quitté le champ
de bataille de Poitiers contrairement à son père et son
frère Philippe le Hardi), peu d'expérience et doit porter
sur ses épaules le discrédit des Valois. Il s'entoure des
membres du conseil du roi de son père, qui sont très décriés. |
Kinderen o.a.:
Marié à Jeanne de Bourbon, avec laquelle il partage des
liens de consanguinité2, le 8 avril 1350 ; il a huit enfants
dont deux seulement atteignent l'âge adulte. La pathologie psychiatrique
de Charles VI pourrait être liée à cette consanguinité.
Jeanne (1357-1360).
Bonne (1360-1360).
Jean (1359-1364).
Jeanne (1366-1366).
Charles (1368-1422), roi de France à
la mort de son père en 1380 sous le nom de
Charles VI.
Marie (1370-1377), accordée par traité en 1373 et par
contrat de mariage ratifié en 1375 4 avec Guillaume d’Ostrevant
(futur Guillaume II duc de Bavière-Straubing, alias Guillaume
IV comte de Hainaut.)
Louis I (1372-1407), d'abord
duc de Touraine en 1386 puis qui reçoit en 1392 le duché
d'Orléans en apanage sous le nom de Louis Ier.
Isabelle (1373-1378).
Catherine (1378-1388) qui devient duchesse de Berry et comtesse de Montpensier
en 1386 à la suite de son mariage avec Jean II de Berry.
Charles V aurait eu deux
bâtards :
Oudard d'Attainville5, bailli de Rouen. On perd sa trace après
1415 ;
Jean de Montagu alias Montaigu (v. 1350-1409), fils de Biette de Cassinel,
il est grand maître de l'Hôtel de Charles VI. La filiation
est incertaine. Son parrain est le roi Jean II de France, alors que
celui-ci était encore duc de Normandie.
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