Anne de Bretagne, née
le 25 janvier 1477 à Nantes, morte le 9 janvier 1514 à
Blois de la gravelle, duchesse de Bretagne de 1488 à 1491 et
de nouveau de 1498 à sa mort et, par ses mariages, archiduchesse
d'Autriche et reine des Romains (1490-1491), puis reine de France (1491-1498)
et reine de Sicile et de Jérusalem en droit, puis de nouveau
reine de France (1499-1514) et duchesse de Milan.
Elle était la fille de François II (1435-1488), duc souverain
de Bretagne, et de sa seconde épouse Marguerite de Foix (v. 1449-1486),
princesse de Navarre.
Elle est un enjeu central dans les luttes d’influence qui aboutiront
après sa mort à l’union de la Bretagne à
la France. Elle a également été élevée
dans la mémoire bretonne en un personnage soucieux de défendre
le duché face à l'appétit de ses voisins.
Reine
de France (1491-1514)
L’union
avec Charles VIII (1492-1498)
Le roi impose ses conditions à la duchesse dans le contrat signé
à l’occasion du mariage : tout est mis en place pour préparer
une union de la Bretagne à la France. Le 8 février 1492,
Anne décrite alors comme « petite, maigre de sa personne,
boiteuse d’un pied et d’une façon sensible, brunette
et jolie de visage, et pour son âge fort rusée »,
est couronnée et sacrée dans la basilique Saint-Denis
: elle est la première reine à bénéficier
d’un tel traitement. Mais elle est soumise à la puissance
de son mari, qui est seul habilité à administrer ses biens.
Vivant entre Amboise, Paris et Lyon, elle donne naissance à cinq
enfants entre 1492 et 1496. Tous meurent en bas âge. Quand Charles
VIII décède en 1498, Anne, qui est alors âgée
de 21 ans, est donc sans enfant et elle redevient pleinement duchesse.
Elle rétablit la Chancellerie de Bretagne. Lors de sa venue en
Bretagne à l’automne 1498, elle fait don à la population
du deuxième terme de l’impôt et fait battre monnaie
d’or à son nom.